« C’est la troisième fois en moins d’un mois que des ressortissants français, dont des parlementaires sont arrêtés, kidnappés illégalement et emprisonnés par un État qui a à sa tête, quelqu’un qui est sous un mandat de la Cour pénale d’arrêt international », a justifié Mathilde Panot. « Il n’est pas possible d’admettre encore plus longtemps sur notre territoire un représentant d’un État qui par trois fois a kidnappé de manière illégale une mission qui était légale », a-t-elle ajouté.

 

 

« De même qu’il n’est pas d’admettre plus longtemps sur notre territoire, le représentant d’un État qui commet un génocide », a-t-elle poursuivi. La cheffe des parlementaires insoumis a aussi dénoncé les « menaces à peine voilées » de Joshua Zarka contre les membres de cette flottille internationale. « Je leur souhaite bonne chance pour se maintenir en vie », avait-il déclaré début septembre sur Radio J. « Il n’a plus rien à faire dans notre pays », a encore taclé Mathilde Panot ce vendredi matin.

 

Pour Mathilde Panot, « la France ne fait absolument rien » pour cette flottille, malgré les déclarations d’Emmanuel Macron qui a demandé jeudi soir à Israël que les ressortissants français soient « protégés comme il se doit ». « L’Italie, l’Espagne, la Turquie ont mis à disposition des navires pour accompagner la flottille et la protéger », a illustré la députée du Val-de-Marne en regrettant que Paris n’ait pas fait de même.

 

La flottille Global Sumud, qui comprenait des personnalités politiques et des militants comme la Suédoise Greta Thunberg, était partie d’Espagne en septembre dans le but de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza. La flottille se présente comme une « mission pacifique et non violente d’aide humanitaire ». Plus de 400 militants à bord de 41 navires de la flottille ont été arrêtés entre mercredi soir et jeudi matin lors d’une opération d’environ douze heures, selon l’armée israélienne. Il restait vendredi matin un seul bateau toujours en route.