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Gaza: Retour des otages, désarmement du Hamas, futur de Gaza . les détails du plan de Trump

2025-09-30 06:19:40 - Hyperbolique comme à son habitude, Donald Trump l'a assuré : « C'est potentiellement l'un des plus grands jours de toute l'histoire de la civilisation. » Ce lundi 29 septembre, alors qu'il recevait Benyamin Netanyahou, le président américain a dévoilé un plan en 20 points pour mettre fin au conflit à Gaza. Il propose un retour de tous les otages israéliens contre la libération de prisonniers palestiniens, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas, la mise en place d'un gouvernement de transition supervisé par une entité internationale et, à long terme, une « voie vers la création d'un État palestinien ». 

Dans le détail, selon le texte partagé par la Maison-Blanche, le projet d'accord prévoit, si le Hamas l'accepte, la fin immédiate du conflit, une reprise de l'aide humanitaire et le retour des otages israéliens ? vivants et décédés ? dans les 72 heures. En échange, 250 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité et 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023 seraient libérés.
 
Force internationale de stabilisation et Conseil de la paix
 
Le retrait israélien de la bande de Gaza interviendrait en trois temps, avec le maintien d'un périmètre de sécurité tant que « la menace terroriste persistera ». Le Hamas doit s'engager à ne jouer aucun rôle politique et à déposer les armes contre une amnistie pour ses membres, avec la possibilité de quitter Gaza vers des pays voisins.
 
Carte partagée par la Maison-Blanche d'un éventuel retrait israélien de la bande de Gaza en trois étapes. © Maison-Blanche
Donald Trump souhaite mettre en place « avec des partenaires arabes et internationaux [?] une Force internationale de stabilisation (FIS) temporaire » chargée d'appuyer, avec l'aide de la Jordanie et de l'Égypte, une police palestinienne. Côté politique, le plan évoque « un gouvernement palestinien temporaire technocratique et apolitique » supervisé par « un organe international de transition ».
paix » serait présidé par Donald Trump. D'autres chefs d'État et de gouvernement y participeraient, ainsi que l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, ancien émissaire au Moyen-Orient du quartet USA-UE-Russie-ONU. L'Autorité palestinienne pourrait « reprendre le contrôle de Gaza » à terme, après s'être réformée.
 
Le président américain, qui rêvait en février dernier de transformer Gaza en « Riviera » et de « nettoyer » le territoire en déplaçant tous ses habitants, semble faire machine arrière : « Personne ne sera contraint de quitter Gaza, et ceux qui souhaiteront partir seront libres de le faire et libres d'y revenir. » À une date non précisée, « les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l'autodétermination et la création d'un État palestinien??????? ».
 
Réactions internationales positives, le Hamas étudie le plan
 
Emmanuel Macron salue « l'engagement du président Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza ». Selon le président français, « le Hamas n'a pas d'autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan ». Même son de cloche du côté de Londres, Rome ou encore Ankara.
 
Dans un communiqué conjoint, Qatar, Jordanie, Arabie saoudite, Égypte, Émirats arabes unis, Indonésie, Pakistan et Turquie se disent prêts « à coopérer positivement avec les États-Unis et les parties concernées pour finaliser l'accord et en garantir la mise en ?uvre ». L'Autorité palestinienne, elle, est favorable à un accord qui « ouvre la voie à une paix juste sur la base d'une solution à deux États ».
 
Reste la plus grande inconnue : le Hamas acceptera-t-il un accord qui le contraint à déposer les armes mais permet à ses membres de rester à Gaza ? Le mouvement islamiste assure à l'agence Reuters que ses négociateurs l'étudieront « de bonne foi ». Benyamin Netanyahou a prévenu : « Si le Hamas refuse votre plan ou s'il l'accepte puis fait ensuite tout pour le contrecarrer, alors Israël achèvera le travail seul. Cela peut se faire de gré ou de force. »
 
Article de Par Philippe Berry - Le Point

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