Nombre total de visites : 5081361
Aujourd'hui : 1055
En ligne actuellement : 2

Madagascar-Crise politique : Gen Z exige la démission du gouvernement, du préfet

 Le ton se durcit dans la crise socio-politique qui secoue actuellement Madagascar. Dimanche, le mouvement Gen Z a publié une nouvelle déclaration exigeant la démission du gouvernement dirigé par Christian Ntsay dans un délai de 72 heures, le qualifiant de « défaillant ». Le mouvement demande également la démission du préfet d’Antananarivo dans les 24 heures, l’accusant de « violations répétées des droits fondamentaux ».

 
Ces revendications interviennent alors que dans plusieurs provinces, notamment à Antsiranana et à Toamasina, la contestation prend une tournure plus radicale. Depuis jeudi, des mobilisations virulentes s’y sont déroulées, avec pour mot d’ordre la démission du président Andry Rajoelina lui-même. Cette exigence n’est pas limitée aux régions : elle est également relayée par certains groupes de la population tananarivienne et par des responsables politiques.
 
Dans son communiqué, Gen Z a par ailleurs demandé au président de la République et au Premier ministre de reconnaître publiquement leurs responsabilités et de présenter des excuses dans les 24 heures. Le mouvement les accuse de ne pas avoir réagi face aux violences exercées contre des manifestants pacifiques, de ne pas avoir maîtrisé les pillages et destructions de biens privés, et de ne pas avoir assuré l’ordre public.
 
Le mouvement a appelé à une importante mobilisation citoyenne ce lundi dans la capitale et dans plusieurs villes du pays, certains évoquant une « journée noire ». Cet appel a été largement relayé et reçoit un soutien certain parmi les rangs de l’opposition et des organisations de la société civile, qui critiquent régulièrement le régime actuel.
 
Cependant, les positions restent fragmentées. Des étudiants de l’Université d’Antananarivo, qui avaient initialement prévu une grande manifestation sur leur campus, ont finalement annoncé qu’ils ne descendent pas dans les rues. Par ailleurs, d’autres groupes d’étudiants, se réclamant des 23 régions de Madagascar, ont publiquement dénoncé la déclaration de Gen Z et se disent favorables à l’ouverture de discussions avec les autorités. Selon plusieurs observateurs, cette démarche s’inscrit dans une stratégie souvent utilisée par le régime pour tenter de diviser l’opinion publique.
 
Par Mandimbisoa R.- madagascar-tribune.com 

: Afrique Monde: