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France : Sarkozy condamné. La présidente du tribunal menacée de mort, des enquêtes ouvertes. Quand le délinquant Sarkozy de Nagy Bocsa avait mis Le Président Laurent Gbagbo en prison, le peuple ivoirien l'avait-il menacé de mort ?

2025-09-27 10:28:38 - JUSTICE - Le parquet de Paris a ouvert ce vendredi 26 septembre au soir deux enquêtes à la suite de « messages menaçants » visant la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné jeudi Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison et ordonné son incarcération prochaine. 

Dans l’après-midi, l’Union syndicale des magistrats (USM) avait annoncé avoir fait des signalements à la justice, évoquant des « menaces de mort ou de violences graves ». Les investigations ont été confiées au Pôle national de lutte contre la haine en ligne, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l’AFP, sans donner plus de détails sur les deux enquêtes « distinctes » ouvertes.
 
Après la condamnation de Nicolas Sarkozy, pourquoi les indignations en « procès politique » ne tiennent pas
Le parquet rappelle toutefois que les « menaces de mort à l’encontre des personnes dépositaires de l’autorité publiques » font « encourir une peine de 5 ans d’emprisonnement ».
 
Le cyberharcèlement – « propos ou comportement répétés, par une ou plusieurs personnes, ayant pour objet ou effet une dégradation des conditions de vie » – est réprimé de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende, expose encore le ministère public.
 
Photo diffusée sur les réseaux sociaux
 
Divulguer des informations personnelles permettant « d’identifier ou localiser une personne dépositaire de l’autorité publique et l’exposant à un risque d’atteinte à sa personne ou à ses biens est une infraction faisant encourir la peine de 5 ans et 75 000 euros », développe également le parquet.
 
Selon le secrétaire général adjoint de l’USM Aurélien Martini, la magistrate est visée par des menaces de mort et d’agression violente sur les réseaux sociaux, où sa photo est publiée. « On est attentifs et inquiets », a-t-il déclaré à l’AFP.
 
Le parquet rappelle enfin « qu’il est fondamental, dans toute société démocratique, que le débat judiciaire demeure encadré par la procédure pénale ». « L’appel est la voie légitime pour contester une décision de justice. Par ailleurs la liberté de parole, y compris en ligne, a pour limite la mise en danger des personnes », conclut le parquet.
 
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi Nicolas Sarkozy à cinq ans d’emprisonnement avec incarcération prochaine pour avoir « laissé ses plus proches » démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007, une lourde peine infligée par « haine » selon l’ancien chef de l’État.
 
Précédents après le procès Le Pen
 
Le Syndicat de la magistrature (SM) a de son côté dénoncé les attaques d’« une partie de la classe politique » qui estime que la condamnation de l’ex-président était « le fruit d’un +acharnement+, voire d’une +vengeance+ de la justice ».
 
Cette année, deux autres enquêtes de ce type ont déjà été ouvertes après des menaces ayant visé les magistrats du tribunal correctionnel de Paris ayant condamné, cette fois, Marine Le Pen à une peine de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate.
 
Après le délibéré du 31 mars, les magistrats ayant rendu la décision, notamment la présidente de la chambre concernée, ont été la cible de menaces très virulentes ayant mené au placement sous protection policière de cette dernière.
 
Une autre enquête avait déjà été ouverte en début d’année après des menaces de mort postées sur le site d’extrême droite Riposte laïque, après les réquisitions du ministère public.
 
Le Huffington Post - Titre: AM

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