L’intermédiaire franco-libanais de 75 ans était depuis 2012 l’accusateur principal dans ce dossier, aux versions évolutives. En fuite au Liban depuis sa condamnation à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, il n’avait pas comparu au procès de la campagne 2007 qui s’était déroulé début 2025, pour lequel il était poursuivi pour corruption. A cette occasion, le Parquet national financier avait requis contre lui six ans de prison, une amende de 3 millions d’euros et le maintien des effets du mandat d’arrêt dont il fait l’objet. Le jugement de ce procès doit être rendu jeudi 25 septembre.

 

Takieddine avait affirmé avoir remis entre fin 2006 et début 2007 une somme de 5 millions d’euros à Claude Guéant, alors directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy.

 

Son réseau de corruption supposé aurait principalement reposé, côté libyen, sur Abdallah Senoussi, chef des renseignements militaires et beau-frère de Mouammar Kadhafi. Ziad Takieddine a temporairement retiré son témoignage fin 2020, ce qui fait toujours l’objet d’une enquête distincte.