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Madagascar: un programme pour que la diaspora contribue à des projets de développement

2025-03-14 12:19:19 - Et si on permettait à la diaspora de plus contribuer au développement de Madagascar ? Financièrement, les transferts monétaires des quelque 400 000 émigrés malgaches répartis dans le monde correspondent déjà à près de 4% du PIB de l’île. Mais aujourd’hui, le pays entier attend plus de cette population, partie vivre à l’étranger. Un programme, lancé ce mercredi 12 mars par le ministère des Affaires étrangères et Expertise France, propose à la diaspora de se mobiliser en créant et en participant, à distance, à des projets de développement socio-économique locaux, une nouveauté pour la Grande Ile. 

Comment créer des conditions favorables pour donner envie à sa diaspora de s’investir durablement pour le développement de son pays d’origine ? À Madagascar, la réflexion sur le sujet, est récente, mais nécessaire, explique Lanto Rahajarizafy, la directrice générale du Partenariat au développement et de la diaspora au ministère des Affaires étrangères.
 
« Par rapport aux autres pays, on est en retard. Les autres pays ont commencé à engager leur diaspora depuis 20 ans déjà. L’apport financier de notre diaspora malagasy est énorme, c’est indéniable. Mais elle demande à ce que les fonds qu’elle envoie soient sécurisés, qu’il y ait des structures qui puissent les guider dans leurs interventions, leur permettre de savoir où elle peut dépenser son argent, son expertise », juge-t-elle.
 
Relations entre la diaspora et les acteurs locaux 
 
C’est justement dans cette perspective-là que le dispositif Tady Dago a été conçu : offrir un cadre dans lequel la diaspora puisse être mise en relation avec des collectivités locales en quête de partenaires et de compétences.
 
« Si vous êtes membre de la diaspora malagasy, et que vous avez une super idée pour le développement à Madagascar, il vous suffit de trouver à distance, un partenaire à Madagascar, que ce soit une association, une ONG ou une coopérative pour mettre en place le projet qui sera soutenu par les communes d’intervention », explique Rojo Andriamamonjy, chargée de subventions à Expertise France.
 
Santé, agriculture, éducation, innovation technologique : les thématiques éligibles sont vastes. Les candidats ont jusqu’au 26 avril pour envoyer une note succincte de présentation de leur idée et espérer faire partie des 30 projets sélectionnés qui bénéficieront d’un financement entre 5 000 et 39 000 euros.
 
Sarah Tétaud correspondante à Antananarivo,RFI

: Afrique Monde