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Cameroun - Génocide anglophone: Comment le patriotisme sanglant de l’armée camerounaise et de Paul Biya a été mis à nu devant le PM australien ( vidéo )

2021-05-09 19:14:04 - A genoux et en larmes ! Pour supplier le Premier ministre australien Scott Morrison d’aider d’une manière quelconque le peuple anglophone massacré chaque jour au Cameroun par le régime du président Biya et son armée… « d’occupation ». 

C’était avant-hier, mardi 4 mai 2021 à Rockhampton en Australie.  Tout chez Lilian, une camerounaise exilée en Australie et traumatisée par les atrocités perpétrées par l’armée et la police camerounaise dans les régions anglophones depuis bientôt cinq ans, était le reflet d désespoir : génuflexion, tristesse, chaude larmes, supplications, effondrement…

« Il y a un génocide là-bas. Je n’ai plus de famille ici, aidez-moi, monsieur le Premier ministre » 

, enchaine-t-elle, à genoux devant un chef du gouvernement australien ému par l’histoire. Ce n’est pas tous les jours qu’il est donné de rencontrer quelqu’un qui vous raconte qu’en plein 21ème siècle battant, il existe encore des régimes qui écrasent leurs peuples avec une rage telle que ceux-ci ne peuvent avoir l’assurance de garder la vie sauve ou de jouir de leur liberté qu’en s’expatriant.

Et Lilian d’ajouter : “Mon people (les populations des regions Anglophones du Cameroun, ndlr) est tué chaque jour. Je suis traumatisée chaque jour. Tous les jours. Aidez moi”.

Ce n’est pas la première fois qu’un Camerounais est obligé d’aller pleurer sur les épaules d’un dirigeant étranger les malheurs qu’inflige à ses compatriotes, anglophones notamment, pris en otage par en otage par un régime qui a surfe sur l’extrême patience à la limite de la passivité des Camerounais pour faire de leur existence un indescriptible cauchemar.

Remake

« Monsieur Macron, il y a Paul Biya qui tue les Camerounais… Il y a un génocide au Cameroun… ». Le 22 février 2020, profitant de la présence du président français au salon de l’Agriculture, l’activiste camerounais Calibri Calibro interpellait Emmanuel Macron sur le génocide en cours dans les régions anglophones camerounaises du Nord-ouest et du Sud-ouest, poussant le dirigeant hexagonal à révéler en public combien il avait pesé de toute son autorité pour que le régime néocolonial de Yaoundé libérât des leaders de l’opposition arrêtés pour avoir organisé des manifestations pacifiques de protestation contre les tripatouillages électoraux.

Comme pour dire que privés de liberté dans leur propre patrie, les Camerounais ont décidé de la recouvrer hors des frontières de celle-ci et d’en jouir sans réserve pour nuire à ceux qui gouvernent le Cameroun en conquérant n’ayant de compte à rendre à personne et non en leaders consciencieux et soucieux de servir et d’être appréciés positivement par le peuple souverain.

Depuis 2019, suivant en cela l’exemple du Combattant Emmanuel Kemta qui avait pris l’habitude de se rendre au célèbre Intercontiental de Génève en Suisse pour perturber les brefs-longs séjours privés que le dictateur et ses potiches affectionnait tant, les Camerounais règlent leurs différends avec les leaders de leur pays depuis l’étranger où le risque d’être assassiné ou emprisonné par les agents du pouvoir ne sont pas très élevés.

Par Natondi K.

 
 

: Afrique Monde