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Gabon : C’EST FINI ENTRE LA FRANCE ET ALI BONGO. C'est du cinéma, rien n'est fini. Quand c'est fini, tu prends tes bidasses et tes armes en fermant ta caserne, et tu rentres en France, ou alors tu te pré-positionne en Côte d'Ivoire où au Tchad. L'Afrique francophone est la vache a lait bio de la France, il ne partiront pas sans un véritable coup de gueule des Africains. Nous n'aimons pas les Maliens, pour leur implication dans le coup d'état de la France contre Gbagbo, mais il faut reconnaitre qu'ils sont les seuls au jour d'aujourd'hui, a pouvoir dire aux Français que la récréation est terminée, et qu'il faudrait plié bagages. Grâce a leurs mentalités musulmane et barbare arabes. Le Gabon n'est qu'une petite S/Préfecture de la France. La Françafrique ne finira que le jour qu'il n'y aura plus la moindre caserne de l'armée Française en Afrique. Le reste n'est qu'élucubration et masturbation intellectuelle. Ceux qui hébergent les casernes Française sur leur territoire sont priés de fermer leurs bouches, y compris Idriss Deby le Roi de la démagogie.

2020-07-19 15:13:13 - Le vrai débat est là: La méthode Pasqua démontre une grande fébrilité

A peine la France cacha de moins en moins son agacement des mises en scène au sommet de l’Etat via les propos, on ne peut plus clairs d’un député français, par ailleurs vice-président du bureau de l’assemblée parlementaire de la francophonie, que la panique s’est emparée du camp des tenants de la République des émotions.
 
Pas une, pas deux, Faure Gnassigbé est appelé pour une énième séance de travail comme pour légitimer une situation maladroitement entretenue. Quid des précédentes rencontres et leurs retombées jusque là invisibles. Bien qu’annoncé à grand renfort médiatique, Faure Gnassigbé a répondu aux abonnés absents. Un camouflet qu’il fallait éteindre au plus vite.
 
Pour tenter cet exercice, le premier ministre est sacrifié sur l’autel d’une énième mystification politique. Et l’une des théorie de Charles Pasqua s’invite dans le débat politique gabonais. On crée une affaire dans une affaire. La primature porte désormais des escarpins. Une nouveauté qui ne peut laisser les agitateurs des réseaux sociaux indifférents en même temps qu’elle offre quelques jours de répit aux manoeuvriers du pouvoir.
 
Malheureusement, le vin a été tiré, il faut le boire. Et c’est là où le bat blesse car un acteur politique français non négligeable, Jean Louis Melenchon, a de nouveau mis les pieds dans le cambouis en évoquant une fois de plus le sujet attrait aux capacités du chef de l’Etat.
 
Nul doute que le nouveau ministre des affaires étrangères ne prendra pas le même risque que son prédécesseur qui, s’il nourrissait un jour une ambition présidentielle légitime, ne bénéficiera pas du soutien de Paris comme le veut la tradition ou la nature de notre dépendance politique déplorable.
 
C’est dire que, malgré les gesticulations observées, la problématique posée reste entière. La France a montré de quel côté elle penchait désormais. On peut déjà prédire l’ambiance des semaines à venir qui pourraient être rock ‘n’ roll entre Libreville et Paris. Le ballet des révélations diverses et variées constituera la trame d’un mode de déstabilisation qui annoncera la fin d’une arrogance injustifiée.
 
Si le mot vacance du pouvoir n’est pas encore sorti, toute stratégie se faisant étape par étape, il est certain qu’il figurera dans les prochains éléments de langage venus de Paris. Et à ce niveau, ce ne sont pas ceux qui ont planté Ali Bongo en 2016 qui iront au charbon quand la chaleur de l’affront atteindra un niveau plus que brûlant.
 
Rappelons que toutes les fois où la France a affiché de manière aussi claire son désaccord avec un pouvoir établi appartenant à son pré carré géostratégique, il n’a plus fait long feu. Si jadis, Omar Bongo a pu se tirer d’affaire dans les années 90, c’était grâce à son agilité politique et sa grande générosité. Deux qualités fondamentales qui manquent cruellement aux tenants de la République des émotions.
 
C’est pourquoi on peut affirmer avec certitude de l’épilogue de ce bras de fer qui ne saura durer.
 
La position de Paris sur la situation actuelle du Gabon est limpide pour quiconque accepte de voir la réalité en face. Elle ira en s’aggravant quand on observe le comportement suffisant de ceux qui ne mesurent pas la gravité de leurs actes alors que, qui mieux que la France maîtrise les réalités diverses du Gabon et de ses dirigeants?
 
Aussi, il est important de rappeler que Karim Wade s’est retrouvé en prison, implorant l’intercession et l’intervention de Paris quand Simone Gbagbo s’est vue tripoter le visage par des gens assoiffés de vengeance pendant que son époux subissait la dureté de l’absence de liberté.
 
A ce niveau spirituel, il faut dire que les livres sacrés sont formels. Qui tue par l’épée périt par l’épée.
 
Par conséquent, ce n’est certainement pas en opérant des changements de façade que les tenants du palais parviendront à résoudre le problème de fond habilement posé devant la France. Et Omar Bongo de dire à la France ” lorsqu’un bordel ne marche plus, ce n’est pas la façade qu’il faut changer mais les putains qu’il y a dedans “.
 
A ce niveau de la situation, il revient à chacun d’apprêter ses outils pour ne pas être pris de cours par la rapidité des événements à venir. Nous gardons la même position car il paraît évident qu’en temps de crise avancée, les escarpins ne sont pas les chaussures recommandées pour affronter ses adversaires.
 
Gagner du temps en créant une affaire dans une autre affaire est une démarche qui relève toujours du court terme et qui perd en chemin les auteurs d’une telle stratégie. Car, il n’y a de vérités que le temps ne révèle jamais. Les changements brusques récemment engagés cachent mal la panique qui règne désormais engendrant au passage des fautes politiques fatales en temps de crise.
 
Du gouvernement remanié, pour qui connaît les réalités de la présidentielle d’août 2016, avec son lot de traîtrise et de conspiration, certains choix s’accommodent mal du sceau d’Ali Bongo Ondimba. C’est en cela que la problématique soulevée par la France trouve à nouveau de la résonnance.
 
L’élément qui avait suscité et justifié la rupture définitive entre Ali Bongo et Robert Bourgi était que ce dernier disait ne pas voir un minimum d’Omar Bongo en Ali Bongo. Et nombreux dans la majorité au pouvoir, bien que silencieux, comme dans de nombreux cercles d’influence, notamment en France, lisent l’absence totale des méthodes et du personnel d’Ali Bongo dans bon nombre de décisions prises au sommet de l’Etat.
 
Pas besoin de faire Sciences Po pour s’en convaincre. Les conséquences qui en découlent garderont prisonniers tous ceux qui manœuvrent maladroitement dans l’ombre du profil d’Ali Bongo car, son bilan sera désormais le leurs. Et Dieu seul sait combien il est peu vendeur. De l’avenir en confiance à l’égalité des chances en passant par le plan stratégique Gabon émergent, sans oublier l’étude sur la pauvreté du cabinet Mc Kinsey, il y a très peu de choses à se mettre sous la dent.
 
C’est dire que l’exercice qui s’imposera inévitablement sera de trouver en temps de crise électorale des personnes qui possèdent en même temps deux qualités fondamentales : le courage et l’intelligence. Vu l’attelage en cours au sommet de l’Etat et les limites des chasseurs de tête qu’ils mandatent, il est certain que les ambitions légitimes qu’ils nourrissent portent déjà en elles-mêmes même les germes d’une autodestruction.
 
La preuve, la méthode Pasqua expérimentée présente déjà de nombreuses carences quand on dépoussière un peu les changements opérés bien qu’ayant suscité un brouhaha plus qu’évanescent. Un véritable feu de paille.
 
Télesphore Obame Ngomo - Titre : AM
 

: Afrique Monde